L'impuissance masculine, aussi appelée dysfonction érectile, se définit comme une inaptitude partielle ou totale à atteindre ou à maintenir une érection suffisante pour une performance sexuelle satisfaisante. Ce trouble est assez fréquent chez les hommes, surtout à partir de l'âge de 40 ans. Cette fonction sexuelle amoindrie empiète fortement sur la qualité de vie du sujet atteint et de sa partenaire.
Cette affection peut engendrer, chez l'homme, une perte d'estime de soi, ternir son image de soi, voire mener à l'anxiété ou la dépression. L'impuissance peut fortement endommager l'intimité du couple, et même entraîner un évitement de tout contact physique d'un homme avec sa partenaire. Elle peut également augmenter le stress émotionnel. Ce stress peut alors, par lui-même, renforcer les composants d'ordre psychogène de la dysfonction érectile.
Les érections sont assurées grâce à l'équilibre du flux sanguin entre l'intérieur et l'extérieur du pénis. Ainsi, l'érection du pénis est un phénomène neuro-vasculaire : elle requiert la dilatation des vaisseaux du pénis, la relaxation des muscles lisses, l'augmentation du flux sanguin dans les corps caverneux, et l'occlusion des veines.
Les deux corps caverneux situés au niveau du pénis constituent en effet un tissu spongieux et extensible. Composés d'espaces lacunes, ces corps caverneux se gorgent de sang durant l'érection. Raison pour laquelle, les maladies vasculaires du pénis sont les causes les plus fréquentes, et expliquent environ 80 % des cas de dysfonction érectile organique.
D'autres maladies peuvent engendrer cette dysfonction érectile, telles que :
Les symptômes les plus fréquents liés à des troubles de l'érection sont l'incapacité d'obtenir et maintenir une érection au cours d'une relation sexuelle, une faible libido, ainsi qu'une forte anxiété au sujet de la performance sexuelle.
D'autres types de dysfonctions sexuelles masculines peuvent inclure :
Une thérapie psycho-sociale pourra être efficace lorsque des facteurs émotionnels ou psychologiques contribuent à la dysfonction érectile. Les traitements psycho-sexuels peuvent varier d'une simple éducation sexuelle, à travers l'amélioration de la communication entre les deux partenaires, à des thérapies comportementales cognitives. Ils sont souvent combinés avec la pharmacothérapie.
Des médicaments sont couramment utilisés dans le but de traiter la dysfonction érectile. L'ensemble des molécules fonctionnent en augmentant le flux sanguin vers le pénis. Ces pilules ont prouvé leur innocuité ainsi que leur efficacité, quand leur prescription est supervisée par un médecin : il s'agit principalement du sildénafil (Viagra), du tadalafil (Cialis) et du vardenafil (Levitra). 65 à 70 % des hommes retrouvent ainsi une fonction érectile de qualité.
Si ces pilules ne fonctionnent pas, il existe une médication pouvant être délivrée directement dans le pénis, au niveau intracaverneux : ainsi, après apprentissage auprès du médecin ou de l'infirmier, les patients peuvent réaliser eux-mêmes leur propre injection d'alprostadil, utilisé seul ou combiné avec la papaverine et la phentolamine. Ces injections sont efficaces dans plus de 70 % des cas, cependant jusqu'à 30 % des patients ressentent de la douleur sur le site de l'injection.
Enfin, quand les médicaments ne fonctionnent pas, il existe d'autres options : des dispositifs utilisant une pompe à vide, aussi appelés pompes à pénis, permettent une érection grâce à une action uniquement mécanique. En créant du vide, le sang est aspiré au niveau du pénis. L'érection est ensuite maintenue au moyen d'un garrot.
Des implants péniens, placés à l'intérieur du pénis, permettent de le rendre assez puissant pour une activité sexuelle. Ces implants sont efficaces, ils doivent toutefois être placés au moyen d'une opération chirurgicale. Ce type de traitement, dont les complications sont significativement plus élevées qu'avec des molécules médicamenteuses, sera seulement proposée à certains patients, chez lesquels les thérapies plus classiques ont échoué.
Les facteurs de prévention pour éviter la dysfonction érectile consistent à adopter un mode de vie sain. La pratique d'une activité physique régulière est primordiale. Les autres facteurs protecteurs sont liés à l'alimentation, afin de prévenir diabète, obésité et hypertension. Enfin, le tabac et la consommation de drogues illicites sont à bannir… De même, la consommation d'alcool doit rester modérée.